Le 8 juillet 2006
Monsieur le Procureur Général,
Vous pouvez tout faire, puisque vous estimez avoir le pouvoir de le faire.
Le respect de la loi et du droit ? Vous n'en avez rien à foutre.
Vous n'êtes tenu par aucune règle ni principe, ni même par un impératif éthique ou moral.
Vous pouvez faire tout ce que vous voulez puisque vous estimez avoir le pouvoir de le faire.
Même, vous pouvez, à votre meilleure convenance, vous employer à détruire le sens de la réalité afin d'adapter celle-ci à vos désirs, en tout cas à vos aspirations. Et cela, grâce au pouvoir réel que vous détenez ou au pouvoir que vous croyez détenir de votre abjection. Abjection que j'ai souvent résumée comme "la sensation perverse que vous procure le sentiment d'impunité, voire même d'inculpabilité".
Alors que faire ? En guise de conclusion, je résume ici la réponse à cette question par cette formule de Freud:
"La seule consolation qu'on peut avoir avec les pervers, c'est se dire que cela va mal se terminer".
Le comprenez-vous, Monsieur le Procureur Général ?
Mustafa Sari, face au palais de Justice.